Les jours s'écoulent lentement depuis notre dernière rencontre. Et dans le silence des heures qui suivent nos étreintes, la pensée de toi ne me quitte pas. La poussière retombe, tranquillement. Trop tranquillement. J'aurais envie de te dire de souffler pour faire une jolie tempête qui m'aveugle et m'emporte. J'aurais envie que tu remplisses l'espace de tes sourires enjôleurs, de tes regards tendres, de tes mots cochons...
J'ai envie que tu m'obsèdes. Que tu ne me laisses pas de répit. Que le désir de toi transpire par chaque pore de ma peau. Que je revête la pensée de toi comme une seconde peau. J'ai envie que tes messages indécents fassent vibrer mon téléphone, emplissent ma boite de réception. J'ai envie de ces petits jeux où tu me demanderais de porter tel dessous, ce jour-là, pour penser à toi. Où je porterais mes boules de geisha, parce que tu me l'as demandé... J'ai envie de jeux, de petites contraintes, pour que mon plaisir porte tes couleurs... Que tu me demandes de lui faire l'amour, de le sucer comme je le fais de toi, en pensant à toi...
J'ai envie que tu sois là, avec moi, même quand nous sommes séparés. Que l'absence du corps ne soit que prétexte à emplir mon esprit. J'aurais envie d'être tienne, même dans nos séparations. Mes caresses et mes soupirs, je les veux emplissant ton oreille collée à ton combiné de téléphone. J'ai envie que tu me demandes d'écrire, de photographier, de dessiner...
J'aurais envie de te dire ceci: «Obsède-moi. Prends-moi toute, tête, cul, esprit, rêves...»