samedi 25 mars 2017

Si ce soir...


Parfois, j’espère recevoir un message. De toi. Avec ton nom en haut. Un message de toi qui me dirait que des soirs, comme ce soir, où il fait froid, j’te manque. Un message qui me dirait que parfois, tu penses à moi. Que des fois, tes petites soirées tranquilles le sont trop, tranquilles, sans moi. Que ce que nous étions, quand nous étions ensemble pendant quelques heures, te manque.

Je ne sais pas pourquoi tu t’es éloigné. Je n’arrive pas à décider si tu avais peur que je m’attache et que plutôt que de m’en parler, tu as fui, ou si c’est toi qui t’attachais… Devant ton silence, j’ai choisi d’endosser la deuxième éventualité. Plus romantique. Meilleure pour mon amour-propre… Moins blessante. Je préfère penser que tu avais envie de plus, parce que je n’arrive pas à croire que tu m’aies encore repoussée parce que tu pensais que je m’attachais trop, en silence, sans rien dire, même si tu sais pertinemment combien ton silence me fait souffrir… Je n’arrive pas à accepter que tu sois aussi cruel. L’homme que j’aimais, il était doux et sensible… Et il m’avait promis de me parler, au lieu de m’imposer le silence… Et je me souviens de t’avoir fait promettre, au tout début de notre histoire, de ne jamais me dire je t’aime. Est-ce pour ça, que tu as fui? Parce que tu avais envie de le dire? Je ne saurai probablement jamais…

Ce goût de l’inachevé m’est toujours aussi amer… Mais peu importe, je ne veux pas te faire de reproches. Ça ne donne rien. J’aurais juste aimé comprendre.

Que fais-tu, ce soir? Tournes-tu en rond dans ton appartement comme je tourne en rond dans ma tête? Est-ce que le souvenir de moi se dessine, flou, aux contours de tes pensées? Est-ce que ça t’arrive, parfois, toi aussi, d’être pris d’un grand vertige parce qu’une image, un souvenir, une odeur te revient, comme un coup en plein ventre, pour te rappeler la sensation exquise de nos peaux qui s’aimaient?

Je n’ai pas honte de le dire, tu me manques. Quotidiennement. Chaque jour, un petit quelque chose m’arrive, et j’aurais envie de le partager avec toi. Avec toi, l’amant. Avec toi, l’ami. J’aurais envie d’entendre ta voix, de t’entendre rire. Même nos silences me manquent. Ces silences doux et pleins.


Tu sais, si ce soir, tu avais envie de me tendre la main et de me dire un petit mot, juste un petit mot, je te répondrais qu’à moi aussi, tu as manqué.
Mesmots Malangue Web Developer

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