dimanche 30 décembre 2018

La lettre que tu ne m'as jamais écrite


Mon amour,

Je t'ai laissée, hier. Sans te dire un mot. Tu as refermé la porte de mon appartement et j'ai pleuré, le front appuyé sur la porte. Je venais de te voir, pour la dernière fois. Je sais que cela te fera souffrir. Amèrement. Et je m'en veux de t'imposer ce silence qui te blessera, encore. Je les devine, ces nuits pleines de larmes. Et chacune de ces larmes me perce le coeur. Sache, mon ange, que j'ai versé chacune des larmes que tu pleureras. Je m'en veux de te laisser, mais je ne vois pas d'autre solution.

Tu vois, je ne peux pas t'expliquer pourquoi je m'en vais. Tu m'as fait promettre, au tout début de notre relation, de ne jamais te dire «Je t'aime». J'ai promis. Et je tiens mes promesses. Je t'aime et cet amour m'est insupportable. Même si tu m'as relevé de ma promesse, je ne pourrai jamais te dire à quel point je t'aime. 

Je m'en vais, parce que chaque fois que l'on se voit, je souffre. Je souffre de n'être pas celui qui se réveillera à tes côtés le lendemain matin. Je souffre de ne t'avoir à moi que quelques heures, alors que je te voudrais pour le reste de nos vies. J'ai mal de te voir m'aimer comme tu le fais et de savoir qu'en bout de ligne, c'est lui, eux, que tu choisiras. J'ai mal de cette vie que tu as, ailleurs, dans laquelle je n'ai pas ma place. J'ai mal de n'avoir pas ce «chez nous» dont je rêve pour nous deux. 

Je ne veux pas être celui qui brise ton couple. Ta famille. Je ne peux pas vivre avec ce poids. Je ne veux pas que tu m'en veuilles pour ça. Ce choix, si jamais tu y arrives, tu dois le faire par toi-même. Toute seule. Parce que ta vie ne te rend pas heureuse. Pas parce que tu sais que je veux que tu sois mienne.

Je sais que tu ne comprendras pas tout de suite. Un jour, dans quelques mois, quelques années, tu comprendras. Tu comprendras que je te laisse parce que je t'aime, de tout mon être. Tu comprendras à quel point je me fais violence. Je m'ampute de toi. J'arrache à ma vie cet amour, cette passion et ce désir infini que je ressens pour toi. Je dois essayer de continuer à avancer. Seul. Sans toi. Essayer de me construire une vie où je ne me sentirai pas coupable d'aimer. 

Sache, mon amour, que tu seras toujours la femme de ma vie. Que quoi qu'il arrive, les moments passés avec toi demeureront des souvenirs brillants, éblouissants. Tu m'as rendu heureux. Profondément. Une part de moi t'appartiendra toujours. Je porterai les cicatrices de notre amour fièrement, parce qu'elles seront les traces des moments les plus magiques que j'aurai vécus.

J'espère, de tout coeur, que tu trouveras ton bonheur. J'espère qu'il comprendra un jour quelle femme tu es et qu'il t'aimera comme tu mérites d'être aimée. J'espère qu'il t'aimera comme je voudrais être libre de le faire. Complètement.

J'espère qu'un jour, tu me pardonneras.

JP





Mesmots Malangue Web Developer

mardi 27 février 2018

Équation


Quotidiennement, je pense à toi. Je te raconterais x, tu rirais d'y...

Ton rire...


Si tu savais combien ton rire me manque...

J'essaie de comprendre, tu vois...

De comprendre comment tu peux passer de la passion torride au silence. Comment mes bras peuvent se refermer sur du vide, encore. Comment j'ai pu me laisser étourdir à nouveau. Comment l'envie de plonger dans ton regard, l'envie de m'enivrer de tes baisers a-t-elle pu m'aveugler au point que j'oublie le froid, l'absence?

J'ai lu quelque part ces quelques mots qui m'ont tellement fait mal. «Silence is an answer.» Et cette réponse que tu me fais, alors que je ne demande qu'à être près de toi, juste un peu, elle me blesse au-delà des mots.

Mon corps t'aime-t-il à ce point où il m'impose l'amnésie pour me faire oublier l'indifférence, pour que je ne me souvienne que des jouissances et des frissons quand tu me fais les yeux doux? Comment se fait-il que je tombe dans le piège, encore et encore, sachant très bien comment tout cela se terminera?

Il est de dures leçons, dans la vie. Quelqu'un de sage m'a déjà dit: «When someone shows you who they are, believe them the first time.» Comment fais-tu pour que je balance aussi rapidement mes bonnes intentions et que je te laisse me faire croire que cette fois-ci, ce sera différent? 

Ce ne sera jamais différent. Ton silence. Ma douleur.





Mesmots Malangue Web Developer