vendredi 12 octobre 2012

La contradiction


Le silence est un paradoxe.

Quand je suis blottie dans ses bras, il me réconforte. Il me berce de sa douceur. Contre lui, le silence est plein. Plein de cette tendresse enveloppante. Le silence doux et chaud. Celui qui apaise les tempêtes et qui ne laisse qu'une douce plénitude.

Loin de lui, il me torture. Il me semble prendre toute la place, en étant pourtant si vide... Le silence douleur. Le silence peur. Celui qui laisse trop de temps pour penser. Penser que je ne suis rien. Penser qu'il m'oublie. Qu'il m'a remplacée. Le silence de l'attente. Pas l'attente espoir. L'attente qui fait mal. L'attente qui ronge. 



Comment est-ce possible que le silence soit tout à la fois doux et douloureux? Comment puis-je aimer me noyer dans son regard alors que loin de lui, le souvenir de cet océan gris-bleu m'étouffe au point où je manque d'air?

Je voudrais être au-dessus de tout ça. Je voudrais ne pas souffrir de l'absence et du silence. Je voudrais ne prendre que ce qui passe, ce qu'il m'offre, sans attendre plus. Sans espérer plus. Mais l'espoir me tue, parce que je me rends bien compte qu'il n'y aura jamais plus... Je ne suis rien qu'une baise, ni plus, ni moins. Qu'une bouche dans laquelle il adore glisser sa queue... Qu'un cul dans lequel il s'abandonne... Et même si auprès de lui, je me sens vivante, quand pour lui l'envie n'est pas là, je ne suis plus là, moi non plus... Je ne suis plus...


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